Le mot de Vincenzo.

 

Le microbiote eubiotique, producteur de molécules thérapeutiques antivirales Sars-Cov-2 efficaces…
par Vincenzo Castronovo

"Très tôt, dès le début de la pandémie Covid-19, il fut remarqué que les patients dont le microbiote intestinal était altéré (dysbiotique) comptaient parmi ceux dont les formes du Covid-19 étaient les plus graves voire létales. Cette observation fut confirmée par quasi une centaine de publications scientifiques ! ‍

Plusieurs hypothèses sensées furent avancées pour expliquer ce lien: le risque plus important de leaky gut en cas de dysbiose, l'endotoxémie et l'inflammation systémique qu'elle génère…

Aujourd'hui, l'équipe du docteur Sean Brady de la Rockefeller University à New York publie une étude remarquable qui démontre que certaines bactéries du microbiotes produisent des molécules capables d'exercer une activité anti Sars-Cov-2.

Ainsi notre microbiote intestinal lorsqu'il est eubiotique fonctionne comme un véritable gardien de notre organisme produisant non seulement des molécules contre les bactéries pathogènes (bactériocines, connues depuis longtemps) mais aussi contre le virus Sars-Cov-2, très probablement ses variants et d'autres virus à venir.

Espérons que les médias mainstream relayent cette information que l'optimisation du microbiote de chacun est une priorité majeure dans la lutte contre le Covid-19.

L'utilisation de probiotiques et la consommation de prébiotiques et de cobiotiques , mais aussi, et surtout, une hygiène alimentaire garantissant que les polymères alimentaires (carbohydrates, protéines, lipides) soient complétement digérés et absorbés avant l'arrivé dans le colon (par une mastication efficace, le non abus des inhibiteurs de la pompe à protons gastrique, la prise en charge du stress chronique, l'évitement des pesticides) représentent une approche de santé publique sure et efficace pour lutter contre le Covid-19.

Peut-être trop simple comme stratégie… "

"Metabolites with SARS-CoV-2 Inhibitory Activity Identified from Human Microbiome Commensals"

Metabolites with SARS-CoV-2 Inhibitory Activity Identified from Human Microbiome Commensals; MSphere November/December 2021; Volume 6; Issue 6 e00711-21

Les scientifiques identifient, ici dans la revue mSphere, des métabolites ou produits intermédiaires ou finaux du métabolisme, dans le microbiome humain, capables d’inhiber in vitro, l'infection par COVID-19. 

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité d'identifier des molécules antivirales supplémentaires pour compléter les thérapies existantes. Bien que de plus en plus de preuves suggèrent que les métabolites produits par le microbiome humain ont des activités biologiques diverses, leurs propriétés antivirales restent peu explorées. À l'aide d'un test d'infection cellulaire par le SRAS-CoV-2, nous avons criblé des extraits de bouillon de culture d'une collection de bactéries phylogénétiquement diverses associées à l'homme pour la production de molécules à activité antivirale. Le fractionnement guidé par essai biologique a découvert trois métabolites bactériens capables d'inhiber l'infection par le SRAS-CoV-2. Cela comprenait l'analogue nucléosidique N6-(Δ2-isopentényl)adénosine, l'agoniste du récepteur 5-hydroxytryptamine tryptamine et la pyrazine 2,5-bis(3-indolylméthyl)pyrazine. La plus puissante d'entre elles, la N6-(Δ2-isopentényl)adénosine, avait une concentration inhibitrice de 50 % (CI50) de 2 μM. Ces composés antiviraux naturels présentent des similitudes structurelles et fonctionnelles avec les médicaments synthétiques qui ont été cliniquement examinés pour une utilisation contre COVID-19. Notre découverte de métabolites avec une activité anti-SRAS-CoV-2 à partir du dépistage d'une petite fraction des bactéries signalées comme étant associées au microbiome humain suggère que l'exploration continue de bactéries phylogénétiquement diverses associées à l'homme est susceptible de découvrir des molécules supplémentaires qui inhiber le SRAS-CoV-2 ainsi que d'autres infections virales.


The COVID-19 pandemic has highlighted the need to identify additional antiviral small molecules to complement existing therapies. Although increasing evidence suggests that metabolites produced by the human microbiome have diverse biological activities, their antiviral properties remain poorly explored. Using a cell-based SARS-CoV-2 infection assay, we screened culture broth extracts from a collection of phylogenetically diverse human-associated bacteria for the production of small molecules with antiviral activity. Bioassay-guided fractionation uncovered three bacterial metabolites capable of inhibiting SARS-CoV-2 infection. This included the nucleoside analogue N6-(Δ2-isopentenyl)adenosine, the 5-hydroxytryptamine receptor agonist tryptamine, and the pyrazine 2,5-bis(3-indolylmethyl)pyrazine. The most potent of these, N6-(Δ2-isopentenyl)adenosine, had a 50% inhibitory concentration (IC50) of 2 μM. These natural antiviral compounds exhibit structural and functional similarities to synthetic drugs that have been clinically examined for use against COVID-19. Our discovery of structurally diverse metabolites with anti-SARS-CoV-2 activity from screening a small fraction of the bacteria reported to be associated with the human microbiome suggests that continued exploration of phylogenetically diverse human-associated bacteria is likely to uncover additional small molecules that inhibit SARS-CoV-2 as well as other viral infections.

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